dimanche 1 mai 2011

Le Cap Vert

« Soyez très prudent, danger nécessitant une très forte vigilance. Effets modérés ou assez forts », le bureau de sécurité sociale fermé pour intempéries... oui, nous sommes en alerte orange en Martinique depuis quelques jours !! 
Mais malgré ces trois jours de pluie diluvienne, nous sommes toujours là pour vous raconter nos aventures et d’abord : le CAP VERT !
 
Et oui, nous n'y sommes plus! Mais comment passer sous silence ce "petit pays" du bout du monde (comme le chante si bien Cesaria Evora) ?
 
Le Cap Vert, c'est une musique fascinante, des couleurs et de la vie.
Nous vous avions laissés sur le bord d'une plage de rêve, Santa Maria.

Après une courte traversée, nous arrivons de nuit à Boa Vista. Mouillage rouleur, nous sommes à quelques mètres de la barre où vient se fracasser violemment la houle. 

Au petit matin, le spectacle est grandiose. Le surnom de "petit morceau de Sahara à la dérive de l'océan Atlantique" n'est pas usurpé. Des dunes de sables géantes se dressent à perte de vue. Nous débarquons sur un petit ilot désert. La vie est belle. Léo court sur le sable, Cerise se perd dans la contemplation de la pointe de sable. Tout est bien! 
 
 
Aventuriers jusqu'au bout, nous louons un 4X4 (mot répété inlassablement avec un sourire de béatitude par notre petit bonhomme) et partons découvrir l'ile.


Des villages, des dunes de sables à perte de vue, des déserts de rocailles, des sentiers non battus, des plages vierges aux rouleaux destructeurs, nous en perdons la tête et le sens de l'orientation. 

Oui, vraiment! sur ce petit banc de sable et de roche de quelques kilomètres de long et de large, votre serviteur, prétendument grand navigateur, est parvenu à se perdre avec sa petite famille! 


Rassurez-vous, après avoir tourné et retourné en rond pendant de très très longues minutes, nous avons pu rejoindre un semblant de piste et avons pu retrouver un semblant de civilisation, à savoir un petit hameau de quelques maisons où, bonheur, un bar tout droit sorti d'un western de Sergio Leone acceptait de nous servir une bière et une bouteille d'eau.

Requinqués, nous sommes parvenus à retourner dans la petite ville de Sal Rei où nous avons pu rendre notre 4x4 et nous remettre de nos émotions. Coucher de soleil "de toute beauté" dans un bar lounge, l'équipage de Balboa 2 a retrouvé le bord fatigué, mais heureux.
 
 
Pressés par le temps, nous avons décidé de traverser d'une seule traite les 135 milles qui nous séparaient de Sao Vicente. 

Agrandir le plan

La traversée fut épique. L'erreur du Capitaine a été de croire que les îles permettraient de s'abriter de la houle et de bénéficier ainsi d'une navigation de nuit "plus calme" pour parvenir à Mindelo au petit jour. Erreur!! Nous n'avons jamais rencontré d'effet "venturi" aussi violent qu'au Cap Vert! Sur le bord de chaque île, la force du vent est multipliée par 2 ou 3, la mer se lève en une fraction de seconde et les rafales nous ont malmenés tout au long de cette très longue nuit de nave. Fatigués, mais saufs, nous sommes arrivés à Mindelo, berceau de Cesaria Evora, et nous avons eu l'honneur d'accueillir le Pap en personne (pas celui de Rome, mais celui de Saint-Loup-sur-Thouet) et sa tendre, Sophie. 

Réjouissance, bon(s) vin(s), réjouissance, bon(s) vin(s), et voilà déjà Noël!! Nous avons l'immense plaisir d'y retrouver Pierre et Véro, les Visiteurs, pour cette soirée mémorable qui commence dans une église à écouter des chants religieux et se termine au petit matin aux cris des braillards.

Deux jours plus tard, nous avons l'immense plaisir, d'accueillir les deux ptits frangins, le Grand Sau et sa belle, Pascale. Réjouisance!! Nous partons dès le lendemain visiter l'Ile de San Antao en laissant notre Balboa au mouillage. 

D'origine volcanique, c'est une île à très fort relief composée de vallées profondes et de sommets escarpés. D'une beauté à couper le souffle, elle se caractérise par deux versants de climats radicalement opposés. Le Sud est sec et aride, tandis que le Nord est humide, et composé de plantes et d'arbres en tout genre. 

Nous étions les organisateurs, autant dire que rien n'était organisé! Nous avons débarqué, négocié pour trouver un aluguer (taxi commun), visiter moultes pensions qui convenaient à tous et à personne (difficile de choisir à 9!!). De quoi en perdre un sac, (le nôtre forcément) qui selon toute vraisemblance, aurait été laissé sur le parking après recherche des clés de notre chauffeur. Dîner fabuleux avec un groupe cap verdien auquel se joint bientôt Cerise à la guitare, puis Yann au Jumbee. Que du bon!

Le lendemain, toute la troupe part à la découverte d'un cratère et entreprend sa descente (700 mètres de dénivelé), en tongues pour ceux qui se sont fait voler leur sac. Descente dans le brouillard, sur une piste-escalier très humide. 

Tout le monde parvient sain et sauf, au pied du cratère, et se requinque à coût de rhum à 55 degrés et d’une fabuleuse omelette très très locale. Encore du bonheur !

Nous repartons avec notre chauffeur et une famille de locaux, dont un papa du coin bien éméché, pour rejoindre, après moultes virages, traversées de rivières et pentes ardues, « the hotel » ! Officiellement le plus luxueux de l’île (rassurez-vous, ça reste encore assez roots) ! 
Le soir, Pap et Grand Sau se tirant la bourre pour nous offrir ce qu’il y a de mieux, nous dînons de homards et autres merveilles bien arrosées, accompagnés par un groupe de musiciens cap verdiens. Nous dansons jusqu’au milieu de la nuit, les serveuses et leur joli déhanché se joignent à nous… c’est la fiesta des Rouxel-Bartillat !

Le lendemain, l’ambiance est toujours bonne. Nous décidons de rentrer coûte que coûte à Sao Vicente, malgré l’absence de Ferry, afin de profiter un peu de Balboa avant le départ de Pap et sa belle. 
C’est donc en bateau de pêche, réquisitionné par la familia, que nous décidons de rentrer. L’appareillage est des plus grandioses : ballotés par la houle, des vieux et beaucoup moins vieux (Léo reste le plus jeune) transbahutent du bateau au quai, puis du quai au bateau par le biais d’une veille échelle pourrie. Il semble que tout le monde soit finalement parvenu à bord et la troupe, vidant les réserves de bières du pêcheur, a pu traverser le remuant canal qui sépare San Antao de Sao Vicente et rejoindre le bord de Balboa.

Le fier équipage de Balboa appareille au petit matin après une courte nuit et file à 8-9 nœuds vers Santa Lucia la belle et désertique île. Le vent souffle en rafales et les vagues éclatent violemment sur le rivage. Mais il en faut plus pour décourager l’équipage qui, après un excellent repas, brave les rouleaux et débarque sur l’immense plage !
Foot, recherche de langoustes et balades sont au programme. C’est beau et c’est encore très très bon !
Après un difficile conciliabule, Balboa part le soir même pour rejoindre le port de Mindelo afin de pouvoir déposer le Pap et Sophie dans les temps. La nuit est sombre, le vent souffle, mais l’équipage s’accroche et parvient quelques heures plus tard à rejoindre son mouillage abrité.
C’est l’heure des premiers départs. Amputés du Pap et de sa belle, l’équipage prépare le 1er de l’an. Au programme : bouffe, boisson, balade dans la ville très animée, recherche infructueuse d’une boîte et c’est finalement à bord de Visiteur, le bateau de Pierre et Véro que nous commençons, bien éméchés, l’année 2011. Ça promet !!

La Rouxy family s’envole à son tour en emportant avec elle notre petit Léo. Emotion…
Il ne nous reste plus qu’à préparer Balboa pour le grand départ, la Grande traversée, la fameuse épopée, et ça, c’est pour le prochain message !!! (pour voir notre album photos de Cap Vert cliquez ici)

3 commentaires:

  1. Voilà t'y pas que mon commentaire d'hier s'est fait la malle! J'y disais
    1) que la traversée de l'Atlantique m'a tiré, non pas les vers (verres?) du nez mais des larmes des zyeux
    2) Jojo, c'est parcequ'il y a un grain qu'il faut prendre des riZ!!!!!

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  2. P.S je suis très fière de vous!!!! Supercaptain Jojo... et Cerise, qui, par amour pour icelui, se lance courageusement dans une aventure qui n'a jamais appartenu à ses rêves les plus fous!

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  3. Merci Big Mama pour ces commentaires!! Plus qu'une semaine avant de se retrouver!!!!

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