mercredi 10 novembre 2010

Les dunes de Merzouga

Nous avons passé près d'un mois à la marina de Bouregreg (Rabat), ce qui a laissé le temps au capitaine de réviser et passer le TOEFL; à Big Mama de venir nous enlever Léo ; à l'équipage de Balboa de se lier avec tous les marins voyageurs du ponton et de fêter l'anniversaire de Camille autour d'un couscous traditionnel; de visiter la médina de Rabat... (voir les photos)

Mais surtout, ce temps nous a permis d'aller découvrir les dunes de Merzouga.
Merci à vous, dépression et houle de 6-8 mètres d'être venues sur notre route vers les Canaries, empêchant ainsi Balboa de repartir en le bloquant au port de Rabat... sans votre intervention, les négociations avec le capitaine auraient été infructueuses.

Grâce à Philippe, mécanicien qui est intervenu pour réparer (encore et encore) notre moteur à Rabat, nous avons un bon plan de location pour une voiture. Grâce à Isabelle, notre itinéraire (étapes incluses s'il vous plaît) est tout tracé.
Lundi 8 en fin de journée, nous quittons la marina de Rabat avec notre petite Suzuki pour s'enfoncer dans le Maroc, tout excités!

Nous avions hâte de découvrir et profiter des paysages sur la route. Mais la nuit est tombée tôt, et c'est dans le noir total que nous avons roulé près de 3H entre les montagnes de l'Atlas.

Notre premier arrêt était à Midelt: notre choix de s'arrêter dans cette ville n'était pas dicté par la beauté de cette ville mais par sa position géographique. Les dunes étant à plus de 700 km de Rabat nous ne pouvions faire toute la route d'une traite et préférions nous arrêter à mi chemin pour la nuit.
Après une nuit dans un riad plus que kitsch (dans lequel un responsable insistait lourdement pour racheter "le Phone" chinois de Jonathan sensé ressembler à un iPhone, mais presque personne ne s'y trompe - mais celui-ci n'a pas cédé), nous reprenons la route vers Merzouga.

Les paysages que nous découvrons changent rapidement: nous quittons la vue de sommets enneigés pour admirer des paysages qui deviennent au fil de notre route roses et désertiques.
La vue est magique.

Nous nous arrêtons une heure pour aller voir la source bleue de Meski, puis prendre un thé chez Youssef qui nous avait fait visiter le site. Armés de chèches, que nous apprenons à mettre à la façon berbère, nous repartons. Il est 15H environ.

Après une heure de route, où nous croisons ânes et moutons... dans des endroits où on n'explique absolument pas comment ils ont pu atterrir!, nous apercevons enfin les dunes au loin. Quelle vue...

Nous essayons de parcourir les petites routes marocaines à toute allure, afin de ne pas rater le coucher de soleil que nous rêvons de voir au milieu des dunes. Le soleil se couche en principe vers 17H et le GPS nous indique que nous arriverons à 16H46.... LA COURSE!!!!!
Le capitaine - pilote - conducteur assure et nous arrivons vers 16H30. Nous laissons la voiture devant le riad Mamouche, où nous passerons la nuit, et filons vers les dunes.

NOUS Y SOMMES!!!

La vue est extra-ordinaire, le sentiment d'être entourés par les dunes est magique.... nous restons sans mot.

Lorsque le soleil est couché, nous retournons vers le riad Mamouche, remplis d'émotion.

Nous sommes accueillis par un marocain particulièrement sympathique qui, avec ses 8 frères, a transformé la maison familiale pour en faire un riad ouvert aux touristes, complètement typique.
Le cadre est extra-ordinaire, loin des routes.
La terrasse sur le toit offre une vue panoramique sur les dunes à quelques mètres, l'odeur de menthe, des épices, des légumes qui cuisent nous comblent... c'est magique.

Un dîner traditionnel est préparé spécialement pour nous. C'est un moment inoubliable de beauté, d'odeur et de voyage. Pour voir les photos.

Suite et fin de la Méditerranée: Iles Ioniennes, Syracuse, Pantelleria, Tunisie, Sardaigne, Baléares, Costa del Sol... et enfin, le Maroc!

Les dunes de sable s'étalent sous nos yeux, du djembe se fait entendre au loin, puis le bruit d'un vieux moteur de mobylette le cache... nous sommes au Maroc, à Merzouga.


Depuis deux jours, nos sens sont hyper-actifs! Les paysages qui nous ont accompagnés le long de notre route vers les dunes du Maroc étaient magnifiques, l'odeur des épices qui flotte dans les villages que nous avons traversés un bonheur pour le nez, les plats traditionnels marocains à tomber...

Mais que s'est-il passé pour Balboa de Corfou (Grèce) à Merzouga (Maroc)?

  • Les îles ioniennes (Corfou, Ithaque...) resteront pour nous un lieu de retrouvailles joyeuses: Blanche, Emmanuel, Hortense, Stéphane, Henri, Blandine, Charles, Karina et Anne-Laure (j'espère que je n'oublie personne...) nous vous remercions d'être venus nous voir! C'était un bonheur de vous faire partager un petit bout de notre vie et de vivre avec vous une partie de ce voyage. En tous cas, ces vacances n'ont pas été inutiles puisque maintenant vous savez tous faire des noeuds de chaise.
Pour voir les photos: cliquez ici.


  • De Pantelleria nous gardons surtout le souvenir des pierres noires volcaniques, du magnifique lac turquoise, sans oublier la fort sympathique rencontre avec Marlon, Veroniqua et leur énorme chien... Voir les photos.

  • Premier contact avec le Maghreb: le Souk de Tunis et les petites rues escarpées de Sidi Bou Said.


Mais la Tunisie c'est aussi les premiers pas de Léo sur la plage et la révélation du "secret des conserves"!

Grâce à Simone et Jean-Marie que nous avons rencontrés au mouillage de Sidi Bou Saïd, nous pouvons partir tranquilles pour l'Atlantique: nous savons mieux que personne conserver au top nos petites mijotations culinaires... Merci encore Simone!

Pour voir les photos: cliquez ici.
  • La suite, c'est beaucoup de navigation: passage éclair à Carloforte (Sardaigne, voir les photos).

  • Escale culinaire à Minorque (Baléares) pour une leçon de poulet au curry façon thaï avec le chef du resto Wepi et visite de la forteresse de Mahon (voir les photos).

  • A Ibiza, le capitaine échange sa femme contre son frère pour une navigation de 350 miles au moteur jusqu'à Malaga, à la deux hommes et un couffin.

  • A Malaga (Espagne) le capitaine accepte de récupérer sa femme (trop aimable): cap sur Sotogrande pour effectuer les réparations sur le safran bâbord qui menace de nous quitter.


Balboa est sorti de l'eau pendant dix jours. L'équipage prend son mal en patience et en profite pour caréner le bateau et appliquer pas moins de 5 couches d'antifouling (peinture sous-marine qui permet en principe d'éviter l'accumulation de crustacés et d'algues). (voir les photos)


  • Puis nous arrivons à la porte de l'océan Atlantique : le fameux rocher de Gibraltar où Balboa et son équipage passent 2 jours.

  • Nous quittons Gibraltar, accompagnés du valeureux équipage de Té Ou, un catamaran de 13 mètres 50, et dévalons le détroit à près de 10 noeuds de moyenne pour rejoindre enfin l'Atlantique.


Nous longeons le Maroc et ses plages infinies pour atteindre Rabat.

Arrivée sous le soleil et passage devant les remparts de la cité des Oudayas... c'est beau (voir les photos)!!