jeudi 3 mai 2012

Enfin une mise à jour!

« C’est génial, vous êtes rentrés à Paris, venez dîner ! » ou « Ca doit vous faire tout drôle d’habiter en Martinique » ou «Vous rentrez bientôt, tenez-nous au courant »… mais non mais non mais non !!! Pardon la famille, pardon les amis, vous avez raison… rien ne va plus, notre blog n’a pas été mis à jour depuis longtemps, trop longtemps et vous n’arrivez plus à suivre. Mea culpa !

Aujourd’hui, nous sommes en Martinique et y avons en effet passé une grande partie de l’année 2011 pour attendre notre petit Marin. Celui-ci étant né le 25 janvier 2012 à Fort-de-France… Balboa se prépare à repartir, évidemment !
Le départ est prévu mi-juin, de Martinique. La question qui vous brûle les lèvres j’imagine « mais où ira Balboa ? ». Balboa mettra cap sur les îles ABC (Aruba, Bonaire et Curaçao), puis les îles San Blas, avant d’arriver à Panama!!! La traversée du canal, prévue aux mois de septembre-octobre, nous permettra alors d’atteindre l’océan Pacifique. Nous ferons ensuite route vers les îles Galápagos, puis les Marquises… 
La route est encore longue jusque là !


Notre année en Martinique nous a permis de découvrir en douceur les îles avoisinantes. Nous nous étions arrêtés à notre arrivée à Bequia lors de notre message précédent. 
C'est à Bequia (voir l'album) que nous avons retrouvé Chris le Marin, déjà pourfendeur du Golfe de Gascogne à nos côtés !!


Et là, que du bon !! Vivent les Grenadines ! La réputation de cet archipel n’est pas usurpée. Après de bonnes baignades, nous quittons Bequia pour l’île Moustique (voir l'album), petit paradis des multi-milliardaires. 

L’île est splendide, les terres sont magnifiquement entretenues, les plages sont sauvages et l’eau turquoise. 
Nous louons une « golf car », mode de transport quasi exclusif sur l’île et parcourons celle-ci dans tous les sens. C’est bôôôôô ! Nous déjeunons dans le « snack » de l’hôtel 5 étoiles, face à la mer, au milieu d’un gazon anglais fraichement coupé et des plantes tropicales plongeant dans de jolis petits bassins! C’est bô, c’est bien et c’est bon ! 



Nous nous baignons dans l’eau turquoise et louons un petit dériveur pour affronter les grains qui sévissent dans le canal. Léo m’accompagne pour un petit tour sur le canote, mais refuse catégoriquement de s’asseoir dans cette petite caisse à savon et préfère se maintenir debout au risque de se prendre la baume dans la tête au premier virement de bord !

Nous continuons notre ballade et rencontrons sur la route notre première tortue de terre, tout droit descendue de la préhistoire.

Nous avons tous vraiment aimé Moustique, un petit coin de paradis.
Seule l’étrangeté de voir une population locale entièrement au service de quelques individus richissimes, probablement présents sur l’île une semaine au maximum, nous a un peu « refroidis ». 
En arpentant l’île dans tous ses recoins, nous n’avons croisé aucun de ces riches propriétaires, seulement le personnel très sympathique qui entretient les jardins et les propriétés et vit tassé dans un minuscule village dans un coin de l’ile !! 
En discutant avec eux cependant, nous découvrons qu’ils sont particulièrement heureux de cette situation et ils expliquent qu’ils ont beaucoup de chance de vivre sur l’île Moustique où il y a du travail, des magasins bien achalandés, des écoles et des jeux pour les enfants, contrairement à ce qu’ils connaissaient sur Saint-Vincent, l’île principale.
Le lendemain, toujours à Moustique, en faisant du snorkelling (façon stylée de dire plongée avec masque, tuba et palmes) nous croisons notre premier poisson Lion, espèce présentant des épines extrêmement venimeuses dont l’histoire mérite d’être ici contée !!
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/92/Pterois_volitans_Manado.JPG
Le poisson Lion est originaire de l’Océan Pacifique et de l’Océan indien et y serait resté sans la destruction d’un aquarium de Floride par un cyclone en 1992 !!! Les quelques poissons Lion qui étaient présents dans l’aquarium ont survécu et sont parvenus à rejoindre l’océan. Grâce à ses « qualités » (cette merveille est capable de pondre plusieurs milliers d'œufs tous les 4 jours, est sans prédateurs dans les Caraïbes, mange tout et est susceptible de s'attaquer à une soixantaine d'espèces présentes sur les récifs coralliens des petites Antilles), notre petit poisson Lion a réussi à envahir toute la mer des Caraïbes. En 2009, le poisson aurait touché le Venezuela, le Mexique et la quasi-totalité des îles caribéennes !! La DIREN (Direction régionale de l’Environnement) estime que ce poisson pourrait mettre à mal tout l’écosystème caribéen et nuire considérablement aux ressources de pêches. Pas mal pour un ptit poiscaille de 20 cm de long, n’est-ce pas ???
Au départ de Moustique, Balboa nous a porté à plus de 8 nœuds de moyenne vers l’île de Canouan (voir l'album). 

A la différence du mouillage rouleur de l’île Moustique, celui de la baie de Charleston est un vrai bonheur : plat, bien protégé, la capitaine a pu dormir de ces 2 oreilles !! En revanche, la ville à proximité est sale et sans intérêt, nous ne sommes pas allés plus loin dans sa découverte et sommes partis dès le lendemain pour la magnifique petite île de Mayreau (voir l'album), où nous avons mouillé dans l’une des plus belles baies des Caraïbes, Salt Wistle Bay ! Les images se suffisent à elles-mêmes.
Le lendemain, les fameuses Tobago Cays (voir l'album) nous ont accueillis.

Là encore, un des mouillages les plus magiques que nous ayons faits. Abrités de la mer par la barrière de corail, nous avons mouillé au milieu de l’océan!!! Nous avons plongé sur la barrière de corail, découvert les milliers de poissons et végétaux qui y vivent, nagé au milieu des tortues de mer (votre serviteur a même réussi à se faire traîner par l’une d’elle en s'accrochant à sa carapace). Mis à part le très fort clapot ressenti à marée haute, nous avons béni ces lieux de «toute beauté».

Ayant des rendez-vous médicaux et désireant déposer Chris à l’aéroport, en Martinique, nous avons décidé de débuter notre remontée vers le Marin.
Le 26 juin, en trois jours et deux escales, une à Bequia et une autre à Rodney Bay, sur l’île de Sainte Lucie, nous étions de retour au Marin.
Longues, belles et rapides traversées qui ont enchanté tout l’équipage.
C’était aussi la dernière « vraie » navigation de Balboa avant la « saison des cyclones ».